dimanche 24 octobre 2010

INSTABILITE DES COUPLES A ZIGUINCHOR : Quand des hommes mariés dragueurs se laissent piéger par les « mbaraneuses»



Dans l’attente d’un ralliement dans la station balnéaire de Cap Skirring pour la prochaine saison touristique, de jeunes filles communément appelées «mbaraneuses» ont fini d’envahir la capitale sud du pays. Leurs cibles : les hommes mariés dragueurs. Elles les captent surtout dans les boîtes de nuit et dans les rues de la place qu’elles squattent jusque tard dans la nuit. Une virée nocturne dans les dancings de la capitale sud du pays nous a permis de rencontrer quelques-unes d’entre elles. Elles ont tenu à se confier à nous.
Elles sont jeunes, belles, élégantes et joviales. Leurs âges compris entre 18 et 24 ans. Elles, ce sont de jeunes filles de joie qui sont de passage à Ziguinchor, attendant de rallier la zone touristique de Cap Skirring. «Parce que la saison touristique va bientôt démarrer à Cap Skirring, nous avons choisi de faire escale à Ziguinchor. Et ceci dans le but de pouvoir trouver des partenaires qui pourraient régler nos problèmes financier, matériel et/ou passager», explique G. Djatta, une jeune Gambienne, 19 ans, qui manie bien la langue de «Kocc». Et de poursuivre : «Je ne suis pas une étrangère en Casamance. Je connais bien la région parce que depuis cinq (5), et en compagnie de trois de mes copines, je viens à Cap Skirring pendant la saison touristique à la recherche de «l’homme Blanc».»
Ziguinchor, terre d’escale
Notre interlocutrice explique le choix du passage dans la capitale du Sud. «Mais avant de rallier notre destination, nous avons choisi de passer quelques semaines à Ziguinchor pour faire du «mbarane» pure et dure.» Leurs cibles, «ce sont les hommes mariés dragueurs», souligne sa camarade F. Fall, 21 ans, originaire de Mbour. Et pour cause, «ils sont plus sensibles, plus généreux et ils casquent plus fort que ces célibataires que nous rencontrons dans les boîtes de nuit et qui ne sont pas discrets. Pis, ils nous créent toujours de gros ennuis bien que nous soyons en règle», révèle Mame M. Mbaye qui a plutôt préféré ne pas garder l’anonymat. «Je suis une prostituée de profession. Je dispose de ma carte et j’ai toujours respecté mes rendez-vous à l’hôpital.» Ces femmes frivoles disent ne se soucier nullement des maladies sexuellement transmissibles. Mieux, «la virginité jusqu’au jour de notre mariage n’est pas un souci pour nous», ont-elles tenu à préciser. Et pour faire valoir leurs mensurations, «nous n’hésitons pas à nous baigner dans un luxe insolent, dans des tenues indécentes pour mieux attirer nos cibles. Et parfois même, c’est nous qui prenons les initiatives pour les aborder après que nous les avons repérés», explique toujours dans un ton humoristique la Gambienne G. Djatta qui demeure convaincue que ce sont ces hommes mariés dragueurs qui passent tout leur temps à les papillonner. «C’est pourquoi, je n’hésite pas à sauter sur le premier qui se présente à moi», dixit G. Djatta.
Opinions des hommes mariés
Pour P. Ndiaye, jeune marié, «nous participons volontairement à leur jeu. Et ceci en l’absence de nos femmes qui sont le plus souvent éloignées de nous». Selon ce cadre de l’Administration et marié qui travaille à Bignona et qui a choisi de venir passer ces week-ends à Ziguinchor, «nous sommes tous des êtres humains. Que ce soit Massamba ou Mademba, nous avons tous droit à un plaisir charnel ou corporel. Ces jeunes et belles filles, comme vous les découvrez, sont même capables de carboniser les yeux de n’importe quelle autre personnalité». Mais le point de vue de cet agent de la santé est tout autre. «Cette forme de prostitution pourrait découler d’une inconscience sociale de la part surtout de ces hommes mariés qui ne se soucient point du devenir de leurs progénitures», dit-il. Dans les boîtes de nuit, ces jeunes filles qui sont avec ses hommes mûrs ne cachent pas leurs désirs. «Il nous arrive de rencontrer un type chique qui, après des relations intimes, nous donnent rendez-vous le lendemain dans un coin tranquille et discret pour nous offrir d’autres billets de banque», raconte M.M. Mbaye qui soutient, par ailleurs, que, «même si nous sommes de jeunes filles frivoles, nous avons, dans un petit coin, notre petit ami que nous entretenons et que nous chérissons jalousement. Les temps étant ce qu’ils sont aujourd’hui, nous ne pouvons que nous lancer dans cette aventure mystérieuse pour que nous puissions satisfaire nos besoins».
Ces jeunes filles soutiennent mordicus qu’elles sont des stimulantes pour ces hommes mariés dragueurs qui ont porté leurs choix sur elles pour la satisfaction de leur désir sexuel. «Mais, nous avons toujours pris nos dispositions pour les travers et leurs femmes qui nous pistent le plus souvent», ont conclu les nymphes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire